Menu
ISLANDE / VOYAGES GLACES

Islande du Nord en hiver, sauvage et imprévisible

Islande du Nord Blog

Nous arrivons en début de piste. L’avion s’arrête net. Le temps d’une grande respiration, le voilà qui repart à toute allure, il accélère, encore, et encore…. Puis s’envole. Je regarde les maisons et la route s’éloigner (en réalité c’est peut-être plutôt nous qui nous éloignons), mon cœur se serre. Nous sommes en vol vers l’Islande du Nord, pour la 3ème fois. 

C’est là que tout a commencé. Il y a 5 ans. Nous avions décidé de partir en Islande en hiver, pour aller chasser les aurores boréales. Nous n’avons pas vu d’aurores boréales, mais nous sommes tombés amoureux de l’Islande en hiver sans aurores boréales . Nous y sommes retournés l’année d’après. La magie a évidemment opéré. De nouveau. Avec en plus les fameuses lumières vertes.

C’est là que tout a commencé. Nous sommes tombés amoureux des voyages, du grand froid, des volcans, des glaciers, des cascades, des météos capricieuses, et donc, des aurores boréales. Nous nous sommes promis d’y revenir, 5 ans plus tard. Histoire de nous laisser le temps de découvrir d’autres contrées, souvent aussi enneigées. Chacun de nos voyages a été magique, le terrain propice à de belles découvertes et de chouettes rencontres. À chaque voyage pourtant, nous transportions un peu d’Islande avec nous. Nous avons parfois cherché à comparer, à nous remémorer des souvenirs, nous nous sommes surpris à rougir à l’idée d’y retourner…. 

L’Islande est toujours la promesse d’un voyage merveilleux, de paysages fascinants, de belles aventures, d’un dépaysement total pourtant pas si loin de chez nous. Objectivement, nous y avons passé peu de temps, et pourtant notre attachement à ces terres vikings est particulier. 

C’est là que tout a commencé. Et nous sommes sur le point d’y retourner, accompagnés de M. et D., nos amis intergalactiques <3 qui ont accepté de nous suivre dans cette folle aventure. Je vous fais les présentations : à ma droite donc, vous avez D. un conducteur aguerri (vous le verrez par la suite, il a été mis à rude épreuve), un chasseur d’aurores boréales hors pair, un passionné de course à pieds, de nature, qui œuvre d’ailleurs à son échelle du mieux qu’il peut pour aider notre belle planète, mais qui pense que de toutes façons, on est tous foutus ; par contre, il est vraiment nul à chier aux jeux de cartes, mais bon, on ne peut rien pour ça. À ma gauche, j’ai nommé M., toujours là pour faire des blagues, rigoler, refaire le monde (nous avons particulièrement bien refait le monde dans les jacuzzi), qui a un estomac de taille Viking, et prépare d’ailleurs une purée maison démente. Elle n’est jamais à court d’imagination. Mais si un jour vous vous avisez de toucher à son beurre de cacahuète, vous êtes morts. Pour eux, ce voyage sera un baptême islandais, et pour nous la découverte de l’Islande du Nord.

L’avion amorce sa descente ; au moment où il perce la couche nuageuse, nous nous rendons compte que le sol est déjà étonnamment proche. Autour de nous, il y a la mer, les maisons colorées, les montagnes qui encerclent Reykjavik, le tout est très enneigé.

Je me sens très émue : en une fraction de secondes, j’embrasse d’un regard tout ce qui m’avait tellement manqué !

Reykjavik-Myvatn, ou celui qui conduisait sous les aurores boréales en Islande du Nord

collier de nuages montagnes

Une petite heure plus tard, nous sommes tous les quatre dans notre voiture de location.

Petit point de synchronisation : il est 17h30, mon viking est au volant, D. et moi nous improvisons copilotes, il neige dehors. Nous nous sommes lancés un petit défi, nous avons prévu de rallier Mývatn dans la nuit. Il y a 6 heures de route, nous savons combien la météo peut changer vite : nous sommes joueurs, mais nous nous sommes promis que si le vent tournait, nous nous trouverions un point de chute express sur la route.

Les routes blanchissent à mesure que la neige tombe, nous avançons à pneus de velours, mais surexcités à l’idée de commencer tous les 4 un séjour de folie en Islande du Nord.

Nous profitons de la tombée de la nuit pour nous prendre de quoi dîner dans une station essence.

Nous commandons des burgers veggie, une salade et un hot dog : nous nous retrouvons avec des burgers steak/bacon, un sandwich avec une feuille de salade et des morceaux de poulet frits (whaat ?), mais ce n’est pas grave, nous avons de toutes façons en dessert nos Skyr aux myrtilles, ça suffira à combler nos papilles !

De nouveau sur la route, avec un intervertissement de chauffeur (roule chou-fleur, roule), j’explique à mes amis que l’Islande est un pays capricieux, que les aurores boréales se méritent : que lors de notre premier voyage, elles n’ont pas daigné pointer le bout de leurs rais. Qu’il faut les chasser sans relâche, bouger, danser, mettre son réveil la nuit toutes les heures, les traquer…

À ce moment précis, pour m’ôter toute crédibilité dans ce monologue débité d’un ton très assuré (« je ne crois pas qu’il y ait de bonnes ou mauvaises aurores boréales. Moi, si je devais résumer ma nuit aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… » – Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre), mon Viking ouvre la fenêtre et s’écrie : « des aurroooooooores !!! ».

Sans même l’avoir chassée, dès le début de notre séjour, c’est l’aurore qui nous a suivis et s’est offerte à nous de la plus belle et la plus inattendue des façons ! »

Mon cœur fait plusieurs bonds dans sa poitrine, j’enlève ma ceinture et je l’écrase littéralement pour passer ma tête par la fenêtre et vérifier sur le champ ses dires. O my god ! Sans même l’avoir chassée, dès le début de notre séjour, c’est l’aurore qui nous a suivis et s’est offerte à nous de la plus belle et la plus inattendue des façons ! (« c’est pas la Lykorne qui prend l’aurore, c’est l’aurore qui prend la Lykorne, tadadam« ).

Nous ne pouvons pas nous arrêter, pas un seul coin où nous garer sur la route n°1 à ce moment là : et même si le ciel s’est totalement dégagé, avec le vent qui s’est levé, nous n’avons pas une assez bonne visibilité au sol. Mais je me plais à me dire que cette aurore là n’avait pas besoin d’être immortalisée, la magie du moment méritait seulement d’être vécue à 300%.

Je me sens comblée : nos amis assistent à leur premier balet d’aurores boréales, elles dansent avec fougue pour nous : les rythmes s’accélèrent, elles deviennent roses et violettes au moment où les ondes se propagent tout du long.

Elles nous accompagnent une bonne demi-heure, je passe ma tête par les fenêtres, m’invite à moitié sur la plage avant au milieu de nos amis pour regarder par le pare-brise. Nous restons comme des mouches le nez collé aux fenêtres en criant « naaaaaaaaan ».

Autant dire que cette toute première soirée en Islande était annonciatrice d’un voyage exceptionnel, et nous n’avons pas été déçus par la suite.

Mývatn, ou celui qui se baignait dans les sources d’eau chaude sous les étoiles en Islande du Nord

La fin de la route se fera tantôt dans le calme et la douceur, à essayer de deviner les reliefs enveloppés par la nuit, tantôt sous la neige et la tempête. Par moment, nous avons vu la route s’effacer peu à peu devant nous. La musique rock islandaise à fond dans la voiture, la neige nous vomissait dessus par gros paquets (en rythme, comme des fumigènes). Nous avons failli abdiquer plusieurs fois, mais finalement, nous avons tenu bon. Pour nos amis c’était une introduction à l’Islande du Nord parfaite. Imprévisible. Mais déjà magique.

Au bout de 9h de route (nous n’avons pas pu aller très vite à cause de la météo, puis des aurores boréales, puis de la météo), donc à 2h du matin, nous voici devant notre premier point de chute, près de Mývatn. Mission réussie, hourraaaah, clap, clap, clap !

Le lendemain matin, après une nuit réparatrice, nous nous retrouvons tous les 4 devant un petit déjeuner nordique de rêve. Des céréales, des fruits, du Skyr, de la marmelade d’orange, du peanut butter, du chocolat, du fromage, des oeufs, de la truite fumée, des toasts, et du Rúgbrauð… Ce dernier est un pain noir cuit à la vapeur par la chaleur du sol, placé dans un pot ou un récipient en bois enterré pendant plusieurs heures près d’une source chaude. C’est sûrement ce qui s’appelle manger son pain noir.

Nous peinons à décoller M. des pancakes au Peanut Butter. Les hommes sont des vrais et se remplissent le gosier de truite fumée « Vikings aimer truite fumée ».

Lac Mývatn

Nous reprenons la voiture en direction du lac Mývatn, au bord duquel nous passerons 3 nuits. La route est magnifique, nous retrouvons les grands espaces, les paysages majestueux, les chevaux islandais. Le bonheur !

Mývatn lac neige nuage noirs rayon de soleil Islande en hiver
On Mývatn, ou on y vatn pas ?

La réserve Hofdi

Nous nous arrêtons sur les rives du lac Mývatn. Par endroits, l’eau est complètement prisonnière des glaces ; à d’autres, elle est libre et dégelée.

De gros rochers volcaniques saupoudrés de neige se dressent au milieu du lac Mývatn. Nous sommes dans la réserve d’Hofdi, et ces colonnes de lave, appelées Klasar (vous ne viendrez plus chez nous par Klasar) ont surgi lors d’explosions de vapeur au contact de la lave et de l’eau. Les cratères ne sont plus de toute première jeunesse, ils datent d’il y a environ 2000 ans.

Mývatn lac rochers eau noir et blanc rayons percent Islande du Nord
Mývatn lac eau klasar neige nuages Islande du Nord

Nous évoluons donc en terres volcaniques, et nous le sentons plus que jamais : oui à Mývatn, même l’odeur est très caractéristique, ça sent particulièrement le pet… Euh le soufre partout où vous allez (même en faisant couler l’eau dans les locations) !

Tout est très blanc tout autour de nous, mais quelques rayons percent et inondent le lac bleu de soleil. Le fond de l’air effraie… Euh est frais. Nous avons une vue privilégiée sur le volcan Hverfjall : Son cratère a modestement servi de base d’entraînement aux astronautes américains avant leur voyage de 1969. Et c’est vraiment le sentiment que nous avons, en regardant le paysage désolé qui nous enveloppe, de marcher sur la lune !

lac Mývatn Islande du Nord route neige
Mývatn cratère cirque neige blanc volcanique

Après cette chouette balade revigorante, nous décidons de nous promener à Sulfuric Smokers et de découvrir la grotte Grjótagjá où Jon Snow et Igritt ont laissé un peu d’eux-mêmes dans GOT. Nous nous rendons compte assez vite que les routes sont closes, ou impraticables à cause de la neige. Ça fait partie du jeu en Islande en hiver. Il y a des tempêtes de neige qui arrivent très soudainement, et sous vos yeux toutes les routes se ferment. Tout est toujours fait d’incertitudes, nous ne pouvons connaître à l’avance le programme de notre journée.

Ces terres sont sauvages, indomptables, parfois hostiles, et c’est ce qui me plaît. Nous n’avons d’autres choix que de nous en remettre à la nature. Et peu importe les routes fermées, les paysages que l’Islande du Nord nous offre restent magiques.

Nous en profitons pour aller trinquer au début de notre séjour islandais tous les 4 dans un hôtel café très sympa.

Skútustaðagígar

Notre prochaine étape se passe à Skútustadagigar (sur les rives du lac Mývatn), puisque notre guesthouse se situe non loin de ce point d’intérêt. Et c’est plutôt chouette, parce que la vue sur les champis volcaniques est démente. Nous l’avons donc contemplée sous toutes les météos possibles et imaginables.

Version Skútustaðagígar sous la tempête et le vent

lac gelé volcans Mývatn Skútustaðagígar Islande du Nord nuages noirs neige
Terres volcaniques un poil tourmentées (traduction : il y a un vent à dékorner les Lykornes et la neige ne va pas tarder à tomber)
Mývatn Skútustaðagígar volcans enneigés ciel noir vent lac gelé
Cette vue est une des plus belles de ma vie : des paysages lunaires, désolés et enneigés…

Version Skútustaðagígar au lever du soleil

Mývatn Skútustaðagígar lever de soleil ciel orange volcans bleus Islande du Nord
Mývatn Skútustaðagígar volcans montagnes neige rose lever de soleil Islande du Nord
Mývatn Skútustaðagígar lever de soleil rose montagnes lac Islande du Nord
Ça paraît irréel tellement les couleurs du lever de soleil sont fantasmagoriques !
Mývatn Skútustaðagígar volcans cratères lever de soleil Islande du Nord

Version Skútustaðagígar sous ciel blanc et neige

Mývatn Skútustaðagígar volcans enneigés ciel noir Islande du Nord
Mývatn Nature Baths montagnes rayons neige
Un peu plus mélancolique, mystérieux, énigmatique et insaisissable

Version Skútustaðagígar sous les aurores boréales

Il est trop tôt pour vous en parler, c’était juste un teaser (non en vrai, il n’était pas tix heures mais 1 heure du matin)…. J’y reviendrai !

Mývatn baths

Un endroit que je recommande chaudement (c’est de circonstance). Je dois l’avouer, j’ai toujours eu un attrait particulier pour tout ce qui est Jacuzzi, et quand en plus c’est en extérieur et qu’il fait très froid dehors, c’est le paradis !!!

Les Mývatn Nature Baths, appelés aussi Jarðböðin, sont situés dans une zone géothermique à l’est de la fissure de Grjótagjá et à l’ouest de la zone de Hverir (j’ai pas ri tant que ça, les routes étaient fermées à chaque fois qu’on a voulu y aller).

Les locaux se sont servis des eaux chaudes de ces zones en construisant des abris en pierre autour. Les Nature Baths de Mývatn ont ouvert en 2004. L’eau déversée dans le lagon est tirée de profondeurs allant jusqu’à 2500 mètres. Elle contient une grande quantité de minéraux. L’eau a une température de 130°C quand elle arrive à la surface mais le lagon de Mývatn a une température entre 36 et 40°C.

Le décor est paradisiaque. L’eau est bleue laiteuse, vous êtes au milieu des volcans… Après une belle journée de vadrouille, c’est relaxant !

Moment de grâce… Et de brasse ! Pour avoir été au Blue Lagoon et maintenant à Mývatn Nature Baths, j’ai une très large préférence pour ces derniers : ils sont féériques et bien moins touristiques !

Nous nous prenons une petite bière dans l’eau, nous barbotons, regardons les étoiles ! Il fait très froid dehors, la barbe de mon Viking se transforme en rangées de stalactites.

Nous sortons à contrecœur à la fermeture : c’est le moment délicat que nous repoussons toujours, surtout quand il fait -12 dehors… S’extirper d’un bain chaud pour se retrouver mouillés dans le froid, aglagla.

Note pour le futur : ne pas laisser sa serviette entortillée sur la rembarde qui borde les bains chauds. Avec le froid plus la vapeur des bains chauds, elle sera impossible à décrocher. Nous sommes restés bloqués dans le froid le temps de les délivrer…

Mývatn Nature Baths joiur sources eau soufre fume montagnes Islande du Nord
Photo des Mývatn Nature Baths prise le lendemain par un temp plutôt mitigé, je n’avais pas pris mon appareil dans les bains évidemment !
Mývatn tempête montagne volcans zone géothermique
D., M. et un Viking dos au vent
Islande du Nord Mývatn montagne détail noir et blanc

Blue lake

Blue lake Mývatn Islande du Nord

À ne pas rater sur la route juste en dépassant les Mývatn Nature Baths, le Blue Lake a une couleur d’un bleu étonnant…. On y est repassé plusieurs fois pour nous assurer que le paysage était bien réel ; j’avais l’impression de le voir à travers un filtre instagram 😀 !

Aurores boréales à Mývatn

Après une très belle journée, et une soirée d’anthologie dans les Mývatn Nature Baths, la nuit nous réserve maintenant de belles surprises. Le genre de surprises qui font de grosses traînées vertes sur les photos, si vous voyez ce que je veux dire. Il n’y a pas un soir où je n’ai pas guetté à peu près toutes les 5 minutes s’il y avait des aurores. Ce soir-là, je m’apprêtais enfin à capituler. C’est notre ami D. qui est venu tambouriner à notre porte, et il sera d’ailleurs élu (grâce à ses pauses clopes) notre poisson pilote du séjour. C’est lui qui a donné l’alerte plusieurs fois. Nous nous retrouvons fissa fissa tous les 4 dehors, et le spectacle qui se déroule sous nos yeux ébahis est sublime… D’abord plutôt timides, elles s’étirent peu à peu au dessus des cabanes et des volcans. Puis elles commencent à danser, à se propager, à se multiplier. Moi heureuse.

Mývatn Islande du Nord aurores boréales
Mývatn aurores boréales cabane nuit étoiles
Islande du Nord Mývatn volcans lac étoiles aurores boréales
Aurores boréales volcans Myvatn

Infos pratiques Mývatn Nature Baths


Mývatn Nature Baths
Jarðbaðshólar – 660 Myvatn
Tarifs : 5000 ISK de janvier à avril et 5500 ISK le reste de l’année.
Horaires d’ouverture : ouverts de 9h à 23h l’été, de 12h à 22 heures le reste du temps.
A noter : ne pas mettre de bijoux, avec le soufre, ils souffrent et noircissent.

Où boire une bière à Mývatn ?


Vogafjós Farm Resort
Cet établissement fait aussi accessoirement hôtel, café, restaurant, il vend des cartes. Cette ferme est tenue par la même famille depuis 100 ans. Vous pouvez voir les vaches dans leur étable à travers une grande vitre, et vous aurez également vue sur les volcans du lac Mývatn. Nous avons seulement pris une bière, les tarifs étaient plutôt onéreux pour manger, mais ça avait l’air bon.

Húsavik, ou celui qui dévalait les falaises dans la neige en Islande du Nord

Nous sommes déjà lundi, et la météo est parfaite. Après un petit déjeuner très copieux -et ça a son importance parce que du coup ça fait office de petit dej-déjeuner (toute économie est bonne à prendre en Islande)-, nous partons en direction du Nord Nord de l’Islande. Oui parce qu’officiellement, nous sommes déjà en Islande du Nord, mais là nous allons jusqu’à Húsavik, et nous pousserons même ensuite jusqu’à la faille de Jökulsárgljúfur. Nous ne pouvons pas aller jusqu’à la cascade de Dettifoss, et pour cause, son accès est fermé en hiver.

La route est encore somptueuse et tellement photogénique ! Nous sommes d’abord accompagnés pas des volcans et le lac Mývatn, puis par des montagnes, puis par une vue plongeante sur la mer du Groenland et des falaises enneigées. Chaque bout de décor est grandiose.

cabanes forêt cours d'eau ciel bleu

Nous nous arrêtons au hasard d’une route où le paysage est tellement beau que nous ne pouvons pas nous permettre de le dépasser comme ça, comme si de rien n’était. L’Islande du Nord, en dehors du lac Mývatn et de quelques points d’intérêts, est encore peu touristique et surtout à peine fréquentée en hiver !

Pas besoin de guide touristique, l’Islande du Nord est un immense terrain de jeux, il ne tient qu’à nous de décider où nous voulons nous arrêter et entrer dans les décors.

Pour celui-ci, ce sont les chevaux derrière les montagnes et face à la mer qui nous ont décidés.

Vous comprendrez mieux en photos :

Islande du Nord chevaux neiges falaises mer
Islande du Nord cheval neige ciel bleu
Motif cheval sur neige
route montagnes neige
Islande du Nord falaises neige mer

Après avoir contemplé les chevaux, nous avançons sur les falaises jusqu’à découvrir en contrebas la mer et la plage volcanique de sable noir. C’est très rare d’avoir le combo mer, neige et sable noir en même temps. Alors que nos amis nous assurent en riant qu’ils ont la même chose en Bretagne, nous descendons jusqu’à la plage en nous enfonçant dans la neige à chaque pas jusqu’à mi cuisse.

Le paysage m’envoûte totalement. La vue sur les montagnes et la mer est sublime, nous sommes seuls au monde pour profiter des paysages, je ne saurais même pas retrouver ce coin sur une carte… Nous sommes perdus quelque part, hors de l’espace et du temps, comme coincés entre rêve et réalité. Je savoure.

plage de sable noir falaises ciel bleu nuages Islande du Nord
falaises neige mer soleil sable noir
Islande du Nord plage sable noir neige
plage de sable noir montagnes mer neige

On oublie tout dans ce genre de voyage. En très peu de temps. Nous sommes pourtant partis en pleine pandémie de Coronavirus, nous transportions avec nous quelques inquiétudes (et si nous devions rentrer plus tôt ? Et si nous ne pouvions plus rentrer (j’avoue que cette option me faisait plutôt rêver en réalité) ? Et si à notre retour nous devions apprendre à vivre sans PQ 😀 😀 ?)

Il aura suffi de grands espaces, de respirer de l’air bien frais, de sauter dans la neige pour que le reste du monde demeure loin derrière nous.

Après une belle balade, nous reprenons la route, qui nous offre encore de superbes reliefs et palettes de couleurs !

Husavik montagnes mer
Islande route soleil montagnes
Islande du Nord montagnes route

Jökulsárgljúfur

Nous arrivons ensuite à Jökulsárgljúfur : à ne pas confondre avec la lagune glaciaire du Jökulsárlón ! Pas d’icebergs par ici mais une gorge formée par l’éruption d’un volcan directement au-dessous d’un fleuve. Une explosion énorme déchira les montagnes des environs, formant des structures chaotiques caractéristiques. Pendant les siècles suivants, le fleuve engrava son lit dans ce paysage tourmenté.

La randonnée entre les murs de basalte, au soleil, est chouette !

Jökulsárgljúfur faille basalte neige
Jökulsárgljúfur Islande du Nord faille basalte

De retour à la voiture, nous buvons du thé chaud dans les thermos (merci les copains) et mangeons des cookies triple chocolat. La vie est douce !

Nous redescendons jusqu’à Mývatn en passant par de somptueux paysages, et nous nous arrêtons à Húsavik pour admirer le joli port !

Islande du Nord route serpente neige
Húsavik port montagnes Islande du Nord bateaux
Húsavik cabane coucher du soleil

Où manger ou boire un verre à Húsavik ?


Salka Restaurant
Accueil très sympa, cadre chouette, nous avons seulement grignoté et bu un verre, c’était très bien.

Goðafoss, ou celui qui chevauchait les arcs-en-ciel en Islande du Nord

Goðafoss Islande du Nord cascade neige glace eau bleu et blanc

J’avoue que je trépignais déjà à l’idée de découvrir cette cascade. J’avais déjà eu la chance de découvrir Skógafoss, ma préférée : évidemment le fait de l’avoir vue avec un énooorme arc-en-ciel au-dessus n’a pas joué du tout dans mon appréciation du lieu. Goðafoss n’est sûrement pas la plus spectaculaire par ses mensurations, elle fait 12 mètres de hauteur sur 30 mètres de largeur. Mais ça ne l’empêche pas d’être pour moi la plus enchanteresse, d’autant plus en hiver…

Gullfoss est sensée être une des cascades les plus impressionnantes et pourtant c’est loin d’être ma favorite. Elle est trop justement : trop bruyante, trop remplie, trop agrémentée de barrières et de passerelles qui ne rendent pas hommage à la grandeur du décor. Mon jugement dépend davantage de sa fréquentation, des arc-en-ciels, de la quantité de neige.

Nous nous garons à côté du lit du fleuve Skjálfandafljót, qui nous emmènera jusqu’à la dite cascade. Le froid est plutôt cinglant ce jour là, il y a du vent, mais il fait super beau ! Tout à coup, la cascade se présente à nous (oui, je sais, je parle souvent des lieux, phénomènes qui viennent jusqu’à nous alors que c’est plutôt le contraire, mais c’est l’impression que j’ai quand un décor me saute à la figure dégoulinant de beauté sans que j’y sois préparée) : cette vision est totalement surréaliste et surtout inoubliable.

Au milieu de ce désert glacé, il y a un trou béant dans lequel l’eau du fleuve coule sur plusieurs mètres. Par endroit, j’imagine que le débit est assez fort pour que l’eau se déverse, à d’autres endroits, l’eau est figée, congelée, enneigée. Le mélange entre les stalactites et l’eau est très agréable à contempler. Nous avons vue sur une cascade mi-eau mi-glace. Le soleil vient illuminer le tout, le ciel bleu tranche avec le blanc immaculé de la neige. C’est féérique ! Je peine à me décoller du paysage tant il est envoûtant et hypnotique. Je prends des poses longues sous tous les angles, j’en oublie le froid qui gèle pourtant mes doigts, c’est difficile de prendre des photos avec des moufles ! Une de mes moufles sera d’ailleurs emportée par une grosse rafale… J’ai dû finir le reste de la journée en moufle alternée !

Islande du Nord Goðafoss vue d'ensemble cascade féerique neige eau stalactites ciel bleu

Mais le spectacle et les surprises ne sont pas finies, au bout d’une vingtaine de minutes sur place, je commence à apercevoir un tout début d’arc-en-ciel qui se forme et disparaît par intermittences avec les éclaboussures d’eau et le soleil. Je ne trouve plus les mots, mais vous l’aurez compris, « omg » « woooow » « hé mais c’est trop…' » « …fou, pays.. ». Oui, on n’entend de toutes façons pas toutes les syllabes avec le bruit de la cascade.

Islande du Nord cascade neige Goðafoss arc-en-ciel ciel bleu
Goðafoss cascade arc-en-ciel eau neige stalactite

Péninsule de Tröllaskagi, ou celui qui buvait des bières dans son jacuzzi en Islande du Nord

Ólafsfjörður

Ravie de cette rencontre cascade/lykorne, nous galopons vers de nouvelles aventures. Nous traversons Akureyri, la ville aux feux rouges en forme de coeur (c’est trop cool), et longeons la Côte vers Darvik puis jusqu’à Ólafsfjörður. Les paysages changent : nous avons quitté des lieux sauvages et désolés, désertiques et volcaniques où nous avions le sentiment d’y voir à perte de vue, pour arriver sur des fjords, des vues sur montagnes plus enclavées (cela me rappelle particulièrement notre voyage en Norvège du Nord).

Ólafsfjörður, le Fjord d’Olaf en français ; son nom est évidemment un hommage au bonhomme de neige d’Elsa dans la reine des neiges. Ah non ? Le village compte 800 habitants, vous aurez une vue magnifique sur le Fjord et les montagnes, et pour les amateurs de ski de quoi aller flirter avec la poudreuse dans le coin. Nous y avons vu des minis aurores boréales…

Darvik Islande du Nord montagnes mer ciel bleu
Ólafsfjörður port bateaux neige mer fjord Islande du Nord
cabane fjord neige coucher de soleil Tröllaskagi
montagnes nuits mini aurore boréale Siglufjörður étoiles

Siglufjörður

Siglufjörður est situé au pied d’une montagne de 600 mètres d’altitude au bord du fjord du même nom, à l’extrémité nord de la péninsule de Tröllaskagi, péninsule montagneuse avec plusieurs sommets à plus de mille mètres. A seulement une quinzaine de minutes depuis Ólafsfjörður, nous avons eu l’occasion d’y aller plusieurs fois, que ce soit pour admirer l’église, ou les rues qui ont une vue impressionnante sur les montagnes qui se dressent comme un mur, nous balader le long du port, acheter à boire (il y a des supermarchés spécifiques pour acheter de l’alcool, on ne trouve que des bières à 2% d’alcool dans les supermarchés, il faut trouver des magasins Vínbúðin, des histoires de monopole de l’état sur les ventes d’alcool…), manger du Fish and Chips…

Siglufjörður rue commerces église montagnes
bateau vieux hangar montagnes neige

J’aime bien les façades abîmées par le temps, les textures irrégulières, les coques de navires usées, tous ces défauts et cette granularité qui nous racontent des histoires. Cette scène était belle, entre la pureté de la neige toute blanche, les teintes rosissantes d’un coucher de soleil, et ce vieil hangar à bateaux à ciel ouvert. »

Montagne rose ciel bleu coucher du soleil Siglufjörður Islande du Nord
Siglufjörður port bateaux mer montagnes nuages roses
Tröllaskagi Siglufjörður coucher de soleil ciel rose mer Islande du Nord
Vue rosissante sur la ville de Siglufjörður au coucher du soleil.

Où manger à Siglufjörður ?


Fish and Chips Siglufjörður
J’en reparlerai plus en détails plus bas, cette adresse est à tester absolument. Des Fish and Chips légendaires, et une soupe de poisson à tomber !

Quelque part sur la route en Islande du Nord

Je vous le disais plus haut, certains lieux ne sont même pas forcément répertoriés sur une carte, on a un point de départ, Ólafsfjörður en l’occurence, un point d’arrivée pour une balade, Hofsós, et nous allons faire plein de sauts de puces sur le trajet.

Le premier, pour immortaliser un phare orange de toute beauté.

Tröllaskagi phare orange Islande du Nord

Ensuite, parce-que la route me semble objectivement dépasser l’entendement humain en termes de beauté. Je vous la fais courte : route sinueuse, nuages menaçants (ils auraient peut-être dû nous faire faire demi-tour ces gros nuages mais pas de chance, nous sommes plutôt des bêtes déraisonnables), montagnes enneigées, falaises et mer…

Islande du Nord Tröllaskagi route montagnes mer nuages

Après, nous croisons des surfeurs qui passent à côté de la voiture en petites foulées pour rejoindre la plage par -15 degrés. Nous trouvons la scène étonnante, et nous arrêtons pour profiter du spectacle, et des paysages au passage.

Islande du Nord surfers neige mer
Tröllaskagi sommet neige ciel blanc et noir
Tröllaskagi mer montagnes nuages noirs
Islande du Nord montagnes neige plongent dans mer

Encore après, nous ne voyons plus que la route, et de temps à autre, une mer qui commence à se déchaîner, des flocons. Encore une fois, à ce moment là, puisque nous ne l’avions pas fait avant, il aurait été raisonnable de faire demi-tour… Je dis ça parce-que j’ai un peu d’avance sur vous. Je connais la suite de l’histoire.

Tröllaskagi mer déchaînée flocons neige vagues brouillard

Hofsós ou celui qui traversait une tempête en Islande du Nord

A ce moment précis, je ne sais pas encore si je vais sombrer du côté obscur, du genre à crier « on vaaa tous mourir », me mettre à pleurer et attendre en boule dans la voiture de voir ce qui se passe. Ou si je vais avoir l’idée lumineuse qui va tous nous sortir de là : « alors les gars, on va se faire une corde avec tous nos slips, l’accrocher à la voiture, et à 3 on tire tous en même temps ».

Après moultes tergiversations en route, nous arrivons à Hofsós. Il y a visiblement une piscine qui vaut le détour, mais ayant un jacuzzi sur balcon et des bières (j’me la pète, j’me la pète, j’me la pète), nous avons plutôt été voir les colonnes de basalte, la jolie petite église, et les quelques maisons au bord de la mer. On se croirait dans un vieux décor de film et pourtant, ce village endormi aux lampadaires de travers et maisons sous la neige existe réellement. La luminosité était particulière, il était 15h, mais avec le ciel gris et les gros flocons, c’était surréaliste. J’ai adoré l’ambiance, même si j’ai glissé 15 fois sur le trajet, j’avais de la buée dans les lunettes, et des gros flocons qui passaient à toute allure devant les yeux.

Hofsós falaises basalte neige mer Islande du Nord
Hofsós flocons temête neige réverbère maison mer
Islande du nord cabane Hofsos neige

Revigorés par les beaux paysages, nous entamons notre trajet retour vers nos cabanes. La route disparaît peu à peu derrières les flocons et le vent qui balaie la neige à notre passage… Nous percevons encore quelques bâtons jaunes. Puis de moins en moins. Puis nous ne voyons plus rien du tout. Tout est blanc, le ciel, le sol, la route, la mer. Si nous nous arrêtons, est-ce que les voitures derrière ou en face nous verront ? Même s’il y a très peu de voitures, la question se pose… Si nous avançons, avec le peu de visibilité, comment nous diriger ? Au moment de redémarrer, nous nous apercevons que le niveau de neige sur la route est trop important et que nous sommes de toutes façons bloqués.

En voyage, j’avoue que j’ai souvent un goût de l’aventure exacerbé. J’adore les déconvenues qui font finalement des anecdotes trépidantes que nous aimons raconter et reraconter. Mais là, au moment où j’évalue notre situation, je réalise que nous sommes à la frontière entre une très bonne anecdote et un mauvais scénario de film dramatique… C’est ce que je vais appeler la ligne « into the wild » , à ne pas franchir. Ok, il n’y a pas de baies ni de van, mais si je récapitule. Nous sommes sur une route perdue au milieu de nulle part. Nous ne savons pas vraiment à quel niveau de cette route nous sommes, puisque nous n’avons presque rien vu du paysage de tout le trajet retour. Nous pouvons nous faire rentrer dedans à tout moment. Mais nous sommes de toutes façons bloqués. Nous ne voyons rien d’autre qu’un épais brouillard blanc et des flocons de neige. Nous ne captons évidemment pas.

A ce moment précis, je ne sais pas encore si je vais sombrer du côté obscur, du genre à crier « on vaaa tous mourir », me mettre à pleurer et attendre en boule dans la voiture de voir ce qui se passe. Ou si je vais avoir l’idée lumineuse qui va tous nous sortir de là : « alors les gars, on va se faire une corde avec tous nos slips, l’accrocher à la voiture, et à 3 on tire tous en même temps ». Ce ne sera aucune de ces deux solutions. Mon viking sort en premier dans le blizzard, j’ai le choix entre rester dans la voiture, ou braver les éléments et à aider à délivrer notre voiture dans un premier temps, ensuite on avisera. La neige me tombe dessus, le vent m’agresse, je ne vois rien du tout, j’essaie de pousser la neige qui bloque les pneus, puis nous nous mettons à 3 à l’avant de la voiture pendant que D. essaie de reculer. Nous nous y reprenons à plusieurs fois.

Tout à coup, nous entr’apercevons des phares juste derrière nous… Mon viking va jusqu’au niveau de la voiture, qui ô doux miracle, s’avère être une déneigeuse (c’est lui qui nous l’a dit, je ne voyais rien de là où je me tenais)… Le gars explique qu’il ne passe pas, qu’on prend trop de place, que nous devons reculer et nous ranger à côté de lui pour qu’il puisse avancer. Nous mettons alors toute notre énergie à aider notre chauffeur à reculer en poussant comme jamais (oui, vous connaissez la chanson : pousser comme jamais), et la chance s’est définitivement rangée de notre côté. La voiture commence à reculer, on crie pour aider D. à le guider. Le chauffeur de déneigeuse ne bouge pas d’un iota, il doit croiser son lot de touristes enlisés, son leitmotiv, à force, c’est sûrement : Chacun sa merde, et advienne que pourra. Le chasse-neige redémarre, nous dépasse, puis nous ouvre la voie. Nous remontons très vite dans la voiture, D. colle aux fesses de la déneigeuse jusqu’à Siglufjörður : nous rigolons très nerveusement, commençons à faire nos malins, à parler fort, à dire que nous sommes des vikings non d’une mousse de bigorne, nous nous sentons tout à coup bien plus détendus et surtout très heureux d’avoir pu nous sortir de ce mauvais pas sans perte ni fracas… Nous décidons alors de nous faire une petite pause à Siglufjörður pour un Fish and Chips de sauvetage miraculeux bien mérité (merci à la déneigeuse qui passait par là…). Est-ce à cause de ce que nous venons de vivre, ou de l’habileté de notre cuistot, ce sont les meilleurs de notre vie. Une toute petite boutique de pêcheurs, du poisson ultra-frais, un patron très très sympathique, et une soupe de poissons magique ! Nous y retournerons le lendemain, pour emporter des soupes de poissons jusqu’à notre prochain point de chute.

Skagafjörður

Le lendemain, le beau temps est de retour ! Nous refaisons un tronçon de route jusqu’à Hofsós (sauf que cette fois, nous découvrons réellement les paysages sans brouillard) et continuons jusqu’à Skagafjördur !

Skagafjördur Drangey neige mer Islande du Nord
Skagafjördur banquise mer plaque de glace

Signifiant « le fjord de la péninsule », Skagafjördur est un fjord d’Islande du Nord. Il est délimité à l’ouest par la Skagi, à l’est par la Tröllaskagi et s’ouvre au nord sur l’océan Arctique. Il comporte plusieurs îles : Málmey, Drangey et Lundey. La région est célèbre pour son élevage de chevaux (il y a d’ailleurs plus de chevaux que d’habitants !).

Nous faisons un petit bout de balade près du fjord, c’est magnifique. Nous empruntons un pont, et nous faisons une très chouette rencontre : nous découvrons des phoques. Moment d’émotion, jusqu’à présent, j’avais vu au mieux des points noirs au large… Mais là ils passent sous le pont, disparaissent pour réapparaitre ça et là, nous font coucou (si, si, avec leurs petites nageoires), puis partent jouer sur une plaque de glace. Le spectacle est superbe ! Nos bretons préférés précisent tout de même qu’en Bretagne, ils ont déjà vu des phoques :D. Les plages de sable noir sont toute aussi belles, nous avons vue sur le Tindastóll, une montagne emblématique de l’Islande du Nord. Nous croisons bien évidemment quelques chevaux en route.

Skagafjördur Islande du Nord ponton montagnes mer neige nuages noirs
Skagafjördur chevaux neige montagnes Islande du Nord
Oui, il y en a un qui est particulièrement passionné par notre présence…
Skagafjördur plage sable noir mer écume montagnes satue

Varmahlíd

Varmahlíd est idéalement située dans le Skagafjordür, près de Reykjafoss, Glaumbaer et du Tindastóll.

lune montagnes couchers de soleil Islande du Nord

Où manger ou boire un verre à proximité de Varmahlíd ?


Hard Wok Cafe
Petit café sympa, accueillant. Plein de citations accrochées au mur, des tacos et pizzas plutôt pas mal.

Reykjafoss, celui qui murmurait à l’oreille des chevaux en Islande du Nord

Pourquoi ne pas se faire une balade à cheval dans le coin de l’Islande où il y a le plus d’élevages et de chevaux ? M. aime particulièrement l’équitation, et j’ai beau ne pas être montée sur un cheval depuis mes 8 ans, j’avoue que le cadre s’y prête totalement. C’est le genre d’expérience irrésistible qu’on accepte dans un moment de folie, et nous ne l’avons pas regretté.

C’est donc à Skagafjördur, vue sur les montagnes, hissés sur des chevaux islandais de toute beauté que nous vivons cette expérience à fond. Mon cheval s’appelle Mane (crinière en islandais), l’animatrice m’explique qu’il a un fort caractère et qu’il n’aime pas être à la traîne. Quitte à choisir pour un baptême, j’aurais aimé avoir celui qui aime traîner justement et renifler tranquillement le cul des chevaux devant lui. Nous apprenons que les chevaux islandais connaissent 5 allures, au lieu de 3. Il y a donc le pas, le trot et le galop, comme à la maison. Mais ils savent également faire le tölt et l’amble volant. Le tölt est une allure stable à quatre temps, lors de laquelle les postérieurs s’engagent sous le cheval et ramènent plus le poids sur l’arrière main, ce qui permet à l’avant main de se relever et d’être plus libre. En gros, c’est un peu comme si le cheval faisait du trot et du pas en même temps. Et pour avoir Tölté avec mon cheval islandais Grognon, je peux dire que c’est ultra agréable : le cavalier est du coup beaucoup plus stable et n’est pas secoué de haut en bas comme une bouteille d’Orangina. Enfin, il y a l’amble volant (une vitesse parfaite pour une Lykorne). Le cheval bouge simultanément les jambes du même côté. Nous avons eu la chance de faire un peu de galop au milieu des vastes plaines enneigées au creux des montagnes au coucher de soleil, et cela aura évidemment été un moment très très fort de notre séjour. D’abord parce-que je ne me suis pas cassée la figure du haut de grincheux, qui m’a pourtant fait comprendre avec quelques gémissements qu’il n’allait parfois pas assez vite à son goût, et qu’il n’était de surcroît pas le premier ! Mais je crois qu’au fond, il m’aimait bien. Il faut dire que les chevaux islandais sont tout de même très disciplinés…

L’apothéose arrive à la fin, nous nous approchons d’une cascade, et nous avons une vue privilégiée sur cette dernière. Reykjafoss nous accueille à merveille…. Un peu comme nos aurores boréales du premier soir en voitures que nous n’avons pas pu immortaliser, je n’avais évidemment pas mon matériel photo sur le cheval, c’était trop risqué. J’ai quelques photos prises de mon téléphone, mais qui en rendent pas hommage au lieu. Une fois encore, certaines expériences méritent juste d’être vécues, je n’échangerais pour rien au monde les souvenirs de ces moments de bonheur en balade avec grincheux, mon Viking et nos bretons (qui ont déjà fait du cheval en Bretagne… Nan, je rigole…). Tout était parfait, et le souvenir perdurera encore davantage que la plus belle des photos.

Skagafjördur Reykjafoss cascade neige montagnes Islande du Nord

Où faire une excursion à cheval à Varmahlid ?


Hestasport
Un accueil plus que sympathique, en toute simplicité, et une excursion très pro, avec pleins d’informations sur le lieu, l’Islande, les montagnes, les chevaux, des légendes… On a adoré !

Glaumbær

Situé entre Varmhalíd et Sauðarkrokur, la ferme de Glaumbær est assez touristique pour son architecture traditionnelle islandaise. Transformée en musée, elle est reconnaissable à ses toits en tourbe et en herbe.

Cette ferme a été habitée jusqu’en 1947, date à laquelle elle est devenue propriété du Musée National d’Islande.

Les bâtiments de cette ferme datent de périodes diffèrentes, du XVIIIe et XIXe siècle, mais ils sont tous construits dans le style de la construction en gazon, qui était général dans les régions rurales d´’Islande jusqu’à environ 1900.

Nous profitons de la balade par une météo plus sympa, à côté de la ferme, il y a une église et son cimetière vue sur les montagnes.

Skagafjörður Glaumbær ferme église cimetière neige montagnes Islande du Nord

Tindastóll

Notre séjour dans l’Islande du Nord touche déjà presque à sa fin. Mais nous n’allons pas nous laisser aller pour autant. Nous avons encore le droit à une journée de beau temps, de quoi gambader dans la neige du côté de Tindastóll, montagne emblématique de Skagafjörður !

La route qui contourne le mont est magnifique, nous avons une jolie vue sur la mer, sur l’Ile de Drangey au large : nous sommes bloqués par la neige qui n’est plus déblayée à mi route. Nous décidons de laisser la voiture et de marcher. Il fait presque doux, un chien vient nous rejoindre et ne nous quitte plus du trajet. Je m’imprègne de la beauté du paysage, consciente que je ne les reverrai pas de nouveau avant quelques temps. Pour moi c’est un peu un crève-cœur de devoir penser au retour. Une partie de moi rêve très fort de m’installer un jour en Islande, au pays de la neige, des phoques, des macareux, des cascades, des arc-en-ciels et des aurores boréales. Qui sait…

En route, nous croisons des chevaux, qui ont l’air d’avoir une dent contre notre compagnon de route canin. Ils nous encerclent, le chien aboie puis s’enfuit un peu plus loin, hors de portée. Nous rebroussons chemin.

Islande du Nord Drangey mer neige ciel bleu
Tindastóll Islande cheval chien
Tindastóll chevaux neige mer Islande du Nord

Notre voyage n’est pas encore tout à fait terminé : il s’achèvera avec une journée à Reykjavik, des tatouages, et une balade mémorable dans la péninsule de Reykjanes. Mais nous ne sommes plus dans le thème de l’Islande du Nord, alors je vous garde tout ça au chaud, ou au froid plutôt pour une prochaine fois.

Où dormir en Islande du Nord ?


Pour profiter pleinement des lieux, je vous conseille de passer au moins 3 nuits à chaque point de chute. Le temps étant très incertain en Islande en hiver, ne prévoyez pas de dormir sur des routes trop loin de la route 1, qui seront déblayées moins rapidement en cas de tempête. On vadrouille forcément moins en hiver, mais les paysages sont tout aussi magiques <3….

Trouver un hébergement en Islande du Nord

Pour connaître toutes les infos pratiques, consulter des idées d’itinéraires, savoir quel équipement prévoir pour partir en Islande en hiver, mon guide complet est ici !

Bilan de mon séjour en Islande du Nord en hiver

Ce périple en Islande du Nord s’est fait dans un contexte particulier : juste avant le confinement, avec la recrudescence de cas de Coronavirus. Nous avons tous décidé de suivre l’actualité de très loin lors de notre voyage, pour profiter pleinement de la magie de notre séjour. La réalité nous a vite rattrapés à notre retour. Ces vacances me paraissent presque irréelles quand j’y repense, comme un rêve éveillé qui précède une période troublée. Je n’ai déjà qu’une seule hâte : y retourner.

Cette histoire est évidemment purement fictive. Toute ressemblance avec des Lykornes, des bretons ou un Viking existants ou ayant existé est purement fortuite.

Islande du Nord montagnes lever de soleil ciel bleu

Si vous ne vous êtes pas endormis à la lecture de cet article sur l‘Islande du Nord, et que, plus fou encore, vous voulez un petit supplément neige, un petit article sur la Norvège en hiver vous attend par ici.

Pour découvrir tous les incontournables de l’Islande, c’est par , et si vous souhaitez tout savoir sur les aurores boréales, voici mon guide pour les nuls.

Et sinon, pour retrouver mes autres articles islandais, à la découverte de lieux mythiques et magnifiques du sud de l’Islande, c’est par ici.

15 Comments

  • Lionel
    17 mai 2020 at 19:08

    Whaou, un article fleuve, des textes plein de poésie et une façon incroyable de retranscrire ton voyage avec des photos à tomber ! Un vrai dépaysement de cet univers islandais que je ne connais pas. Une belle invitation au voyage et un beau message pour nous montrer une fois de plus la beauté de notre belle planète ! Merci

    Reply
    • la lykorne illettree
      18 mai 2020 at 09:20

      Hello Lionel ! Merci beaucoup, contente que cet article islandais t’ait transporté ! Toi qui aimes la neige, je crois bien que ce genre d’aventures te plairait ! Bonne journée à toi, merci pour les gentils mots ^^ !!

      Reply
  • Delphine
    17 mai 2020 at 20:26

    Entre le récit drôle et poétique et les photos à tomber, comment je fais moi pour résister à l’envie d’aller visiter l’Islande ? Merci pour cette superbe balade dans le froid glacial.

    Reply
    • la lykorne illettree
      18 mai 2020 at 09:26

      Merci beaucoup Delphine, les paysages étaient à tomber <3 <3 <3... Il ne faut pas résister à l'envie d'aller en Islande, ce pays est magnifique !!

      Reply
  • Annabelle
    18 mai 2020 at 03:42

    Comme j’aime ton écriture et tes photos qui réussissent à magnifier tout, tout, tout! Même l’hiver (que je n’aime pas spécialement mais bon, je vis avec) me semble plus beau grâce à toi!

    Reply
    • la lykorne illettree
      18 mai 2020 at 09:33

      Coucou Annabelle, tes mots me font rougir <3 <3 <3... L'hiver ne me fascinerait peut-être pas de la même façon si j'avais 6 mois de neige par an 😀 😀 :D, c'est vrai que par chez moi, ça reste un phénomène exceptionnel ! Mais contente de me dire que même avec du froid, du vent et de la neige, j'ai réussi à te transporter ! Des bisous !!

      Reply
  • Paule-Elise
    18 mai 2020 at 15:02

    C’est toujours un tel plaisir de retrouver vos aventures !! J’ai frémi, frissonné et ri avec vous, merci ! Tes photos sont extraordinaires et on sent que cette nature sauvage, rude et lunaire t’inspire énormément. Merci pour ce voyage au pays des poneys et du skyr à la myrtille. Autant je ne suis pas très fan du grand froid, autant le combo sauna + bière me parait intéressant !! Grosses bises à vous deux <3

    Reply
    • la lykorne illettree
      19 mai 2020 at 10:16

      Coucou Paule-Elise, merci d’avoir bravé le froid tout au long de cet article (et c’est plutôt un trèèèès long article) ! Alors je ne doute pas une seconde que la version jacuzzi/bière te tente, et je suis d’ailleurs à peu près persuadée qu’après quelques bières, Hélène aurait même adoré certains établissements (je fais de la private joke en déterrant quelques dossiers, je suis machiavélique….) 😀 😀 😀 ! Gros bisous !

      Reply
  • Laurie
    24 mai 2020 at 09:47

    Déjà sur Insta je suis en amour devant tes photos, mais ici le rendu est encore plus dingue! Ces paysages si purs, et impressionants… incroybale! Merci d’avoir partagé ton périple 🙂 ♥

    Reply
    • la lykorne illettree
      23 juin 2020 at 12:46

      Merci beaucoup Laurie, contente de t’avoir fait voyager 🙂 !!

      Reply
  • TROTTEURS ADDICT
    3 juin 2020 at 16:35

    Merci pour ce chouette récit et tes jolies photos !
    Ca donne clairement envie de retourner en Islande. Ce pays est tellement magique 🙂

    Reply
    • la lykorne illettree
      23 juin 2020 at 12:47

      Oh que oui, j’en suis à ma V3 et je pense que ce n’est pas la dernière 😀 😀 😀 ! Une fois qu’on est mordus, c’est foutu !!

      Reply
  • Clémentine
    13 juin 2020 at 10:11

    On se croirait sur une autre planète … je peux comprendre que tu sois sous le charme, sous la neige ça semble vraiment magique.
    Nous avions découvert la région en été. C’était également très beau, mais j’ai l’impression que l’hiver apporte un petit quelque chose en plus. La beauté des levers de soleil, les eaux fumantes de Myvatn Nature Bath entourées de neige, c’est incroyable ….
    Et ça m’a fait rire de trouver des surfeurs dans ton article ! Déjà en Bretagne en hiver, je ne surferai sûrement jamais, mais alors en Islande en hiver, je serais foudroyée par l’eau glacée xD !
    Encore un très bel article que tu nous partages, tu as un don pour nous faire voyager à travers tes mots 🙂

    Reply
    • la lykorne illettree
      23 juin 2020 at 12:49

      Hello Clémentine, merci beaucoup pout ton commentaire ! En fait, ça fait plusieurs années que je me dis qu’il faudrait que j’y aille en été pour comparer, avec des nuances de vert, des lupins, des herbes folles, ça a l’air tellement beau aussi…. Puis au moment de me décider, c’est la chasse aux aurores boréales qui gagne. Mais un jour j’y arriverai ^^ ! <3

      Reply
  • Marion
    13 novembre 2022 at 14:37

    Bonjour,
    Nous sommes allés en Islande en Octobre 2018 et en sommes tombés amoureux !
    J’aimerai y retourner cette année, mais au mois de décembre… je ne sais pas si c’est une bonne idée car c’est le mois le plus sombre de l’année…
    Serait il possible de connaître les endroits où vous avez logé svp ?

    Reply

Leave a Reply